Chapitre 1 : Le maudit
Notre histoire prend place en Madrigal, contrée autrefois verdoyante et paisible mais qui aujourd'hui n'est plus que l'ombre d'elle même. Des années de guerre ont ravagé ce pays. Pillages, meurtres, viols et rixes sanglantes entre les différentes factions sont désormais monnaie courante et les gens du peuple vivent dans la crainte et le désoeuvrement.
C'est dans cet univers chaotique que nous faisons la connaissance de notre héros, Gorbak.
Gorbak était un être à part dans le royaume de Madrigal, il était le fruit d'une union contre-nature entre une femme humaine et un monstre humanoïde. Difficile de dire si la femme était consentante, mais nombre de villages attaqués par les monstres ont vu leurs femmes violées. La plupart de ses victimes, si elles avaient la chance de survivre à leurs tortionnaires, donnaient naissance à des foetus morts-nés, des créatures étranges ressemblant de loin à un humain mais possédant des caractéristiques monstrueuses.
Gorbak fut donc l'un des seul de son espèce à survivre, cela est surtout du au fait que les gènes inhumains présents dans son corps ne se sont manifestés que très tard dans son enfance, à partir de la puberté. il a mené ainsi une enfance presque normale, se distinguant des autres enfants par une intelligence et un sens logique particulièrement développés pour son âge.
Mais les premiers signes de son origine ne tardèrent pas à faire surface. Déjà vers l'age de 10 ans, son corps commença à changer, lui qui était plutôt mince et élancé se mit à prendre de la masse musculaire. Les traits de son visage s'accentuèrent, ses yeux se creusèrent, son menton et son front grossirent plus vite que le reste et ses lèvres se mirent à gonfler et à se teinter d'une couleur verte sombre. Inutile de dire que plus ses changements s'opéraient chez lui, plus il était rejeté par son entourage. Le plus triste, c'est que plus ces caractéristiques monstrueuses se manifestaient, plus ses capacités intellectuelles diminuaient, le menant inexorablement vers une régression à l'état de bête sauvage.
Arrivé à la puberté, vers l'age de quinze ans, il fut banni de son village natal et jeté de force sur les routes de l'exil avec comme seul bagage une épée de fortune et trois pièces de cuivre.
Dans son malheur, il se découvrit de nouvelles aptitudes, héritage génétique de son monstre de père. Il se découvrit des capacités naturelles pour la chasse et la survie en forêt. Il développa aussi une empathie instinctive avec les animaux et les bêtes qu'il rencontrait. Mais ce qui le fit survivre avant tout autre chose, c'est sa force surhumaine. Plus ses capacités humaines et intellectuelles diminuaient, plus sa force grandissait.
C'est ainsi que durant plusieurs années, il mena une vie de vagabond et d'errance, commettant divers larcins et violant des moutons pour assouvir ces bas instincts, toujours la nuit, et aussi discrètement et sournoisement que sa condition de bête humaine le permettait. Quand il traversait une région ou un village, la population locale, paniquant à la vue de ces crimes, associa son image à celle de vieilles légendes, comme celle que l'on peut raconter aux enfants pour leur faire peur.
C'est à cette époque que nos chemins se croisèrent pour la première fois.
Chapitre 2: La traque
J'ai toujours beaucoup apprécié la petite ville de Flarine, malgré les temps troublés que nous vivions, ses habitants gardaient espoir en l'avenir et entretenaient une quiétude, naïve certes, mais cela faisait chaud au coeur de voir des habitants de mon royaume n'ayant pas encore baissé les bras face à l'adversité.
Aujourd'hui encore, cette cité a gardé le calme champêtre qui faisait son charme, mais peu de journées ne s'écoulent sans qu'elle subisse une attaque et les rangs de ses défenseurs sont de plus en plus clairsemés. A ce rythme, la ville court a sa perte et c'est pour offrir mon aide que je me rends à la réunion organisée à la casa Oldspirit ce soir. Les membres de cette guilde se réunissent pour tenter de traquer la bête qui sème la terreur dans la région. Mais savent-ils vraiment de quoi il retourne ?
J'entre donc dans la maison de guilde d'un air discret, je n'ai pas été invité après tout. Même si je pense qu'il ne refuseront pas l'aide d'un étranger, mieux vaut ne pas trop la ramener pour le moment et ne pas les froisser.
Au bout d'un moment, leur leader, accompagné de ses généraux, entrèrent dans la pièce et tous firent silence.
Old prit la parole: "Chers amis, merci à tous d'être venus si vite. Vous n'êtes pas sans savoir que depuis quelques semaines, une bête sanguinaire sème la terreur dans la région. Nombre de ses méfaits m'ont été signalés cette dernière semaine et si nous ne faisons rien, la situation risque de mal tourner. Comment puis je savoir qu'il ne s'agit pas de l'oeuvre de monstre lambda ? Et bien notre proie a laissé des traces plutôt inhabituelles, mais il a surtout fait preuve d'une ingéniosité particulière. Il a réussi a pénétrer dans l'enceinte de la ville la nuit dernière, déjouant nos pièges et la surveillance de la garde. Il faut donc en finir au plus vite.
Au petit matin, nous avons pu suivre ses traces qui menaient jusqu'à la vieille forêt. Il semble qu'il agisse toujours de nuit, nous allons donc pénétrer de jour dans la forêt pour tenter de trouver sa tanière et le débusquer."
Je me vis dans l'obligation de lui couper la parole:
"Excusez moi de vous interrompre mais j'aimerai émettre une certaine réserve sur votre stratégie."
Le chef de guilde me regarda d'un air hautain et me lança: " Et qui est tu donc étranger ?
- Je ne suis qu'un vieux chasseur de passage venu apporter mon aide là où elle est nécessaire.
- Nous acceptons l'aide de tout le monde en ces heures sombres que nous vivons, mais que proposez-vous ?
- Comme vous l'avez souligné, la chose que vous allez traquer fait preuve d'intelligence et a déjoué les défenses de la ville à plusieurs reprises. L'idée de le débusquer de jour est loin d'être mauvaise, mais mon avis est qu'il ne se laissera pas prendre si facilement. Surtout dans la forêt, qui semble être son habitat naturel, il aura un net avantage sur nous car c'est son territoire. Je suggère de l'attendre en pleine nuit, en dehors de la forêt et de lui tendre un piège.
- En effet je prends en compte cette remarque pertinente, mais nous essaierons quand même de le débusquer en plein jour, nous ne pouvons pas laisser impunis ces crimes et devons combattre pour la sécurité de tous. de plus, j'ai déjà envoyé mon meilleur archer à sa poursuite, la petite Lyllaa est capable d'abattre une cible a deux cents pas et ne le ratera pas si elle en a l'occasion.
- Je me fie à votre jugement, mais me permettrez vous de prendre part aux recherches ?
- Bien sûr, tant que vous resterez derrière mes hommes et que vous suivrez les instructions, tout ira bien.
C'est ainsi qu'au petit matin je me retrouvais a la lisiere de la foret, acompagner d'une cinquantaine de guerrier pret a en découdre. Je dois dire que j'ai sous-éstimer la puissance de cette guilde et qu'ils deploient un arsenal et un effectif reelement impressionant, il se pourrait qu'ils arrivent a leur but finalement. Il semble néanmoins que cette chasse les rendes tous nerveux, ils ont assez d'experience pour comprendre que nous nous attaquons a quelque chose d'hors normes, et qu'ils devront donner le meilleur d'eux meme pour esperer en ressortir vivant. Je vais faire en sorte de rester plus ou moins en retrait pour ne pas risquer d'etre blesser, mais suffisament pret pour pouvoir agir quand la situation l'imposera. Laissons les donc prendre les choses en main pour le moment.
(ajout 4 nov)
Aprés une heure et demie de marche et de recherches infructueuses, un eclaireur et venue nous avertir que la trace du monstre etait enfin retrouvée, sa tanniere semble se situer au plus profond de la foret, la ou les arbres sont tellement haut que la lumiere du jour a du mal a y penetrer. C'est une zone sombre dans laquelle peu d'humains osent s'aventurer, meme en temps de paix. Les guerriers se rassemblent en ordre de bataille, pret a pourfendre le monstre, chacun voulant etre le premier a avoir la fierté de lui portée le coup de grace. Mais a mesure que nous nous enfoncons dans l'immensité de la foret, les visages se font plus tendus et montrent moins d'entrain a aller au combat. La tension est palpable et nul n'ose rompre le silence de mort qui s'est installé depuis quelques minutes.
Soudain, le silence fut brisée par un eclaireur qui revint vers nous en courrant, criant et vociferant un charabia qu'il me serait difficile de retranscrire ici. Au mépris de toutes les regles de sécurité et de disccretion pré établis, il venait vers nous a grande enjambées, et tous comprirent a son expression de terreur qu'il etait arriver quelque chose de terrible. Le leader l'empoigna fermement par le col et lui dit doucement:
" Reprend ton souffle, garde ton calme et explique moi;
- Maitre, c'est horrible, j'ai retrouver Lyllaa notre archére.
- Et ou est elle ?
- Un peu partout, c'etait un carnage, j'ai dabord decouvert plusieurs de ses membres ici et la sur le chemin avant de trouver la plus grosse partie. J'ai eu un mal fou a la reconnaitre et aprés examen attentif, je peu affirmer sans aucun doute qu'elle a été victime des pires sévices, sexuel y compris, avant de mourir."
A chaque évocation des horeurs subites par la jeunes eclaireuse, l'effroit grandit dans le coeur des guerriers present, mais avant tout c'etait la rage et le desir de vengeance qui les animait et qui poussa
le leader a dire ces mots :
"Au diable la discretion, retrouvons le et faisons le payer une bonne fois pour toutes, quitte a bruler toute la foret, mais je n'aurai de repos avant d'avoir sa tete sur ma cheminée.
(Ajout du 6 nov.)
Muée par un sursaut d’orgueil et un esprit de revanche sans faille, la troupe se rua vers la tannerie de la bête dans une frénésie guerrière qui fit frissonner la cimes des arbres de la vieille foret. L’heure n’était plus a la discrétion, de plus, nous avons chercher cette tanière toute la journée et la nuit va bientôt tomber, réduisant cruellement nos chances de survie.
Au bout d’une course de quelques centaines de mètres dans les sentiers tortueux et encombrés de la foret, nous aperçûmes une petite clairières ou arrivait a pénétrer la lumière du jour, lumière qui faisait baigner la zone dans une atmosphère presque féerique.
Mais une fois a proximité de cet astre salvateur, la cruel réalité apparut sous nos yeux, nous étions pénétrer dans l’antre de la bête. De nombreux ossements, carcasse d’animaux en décompositions et de membres humains a moitié dévoré jonchait le sol dans un désordre a la hauteur de l’instinct meurtrier qui habite la bête.
Une marre de sang attira notre attention vers des morceaux d’êtres humains encore chaud. Tous comprirent qu’il s’agissait de la brave chasseuse, on pouvait distinguer la cape de la guilde en lambeau et entortiller autour de ce qui ressemblait autrefois a une jambe. Comme si la bête avait protéger ce morceau de viande pour le garder pour plus tard, elle fait décidément preuve d’aptitude humaines intéressantes étant donné son état de sauvagerie.
Les guerriers arrivait un par un devant se triste spectacle et j’ai pu juger de leur valeur et de leur déterminations, même si tous furent choquer par le massacre de leur amie, aucun ne détourna la tête. Il n’y eut aucune larmes, mais dans leur yeux brillait une lueur de rage collective impressionnante qui me fit douter de moi-même et me donna l’impression de ne plus être en sécurité parmi cette troupe.
Un général interrompit le recueillement des troupes sur la dépouille de leur soldat:
« Si le monstre s’était trouver ici, il nous serait déjà tomber dessus, inspectons les environs et cherchons des indices utiles. Ensuite il ne faut pas trainer, la nuit va tomber et on doit sortir de la foret rapidement. »
L’inspections de la zone donna des résultats particulièrement étonnant. La bête s’était aménager le secteur d’une manière inhabituelle. Déjà, nous n’étions pas dans une clairière naturelle, on pouvait voir la trace de souches d’arbres centenaire arrachés de force a leur profonde racine. Il a aussi divisé son campement en plusieurs pièces distinctes, nous nous trouvions actuellement a l’endroit ou il prend ses repas, mais on apercevais un petit coin bien entretenu, sans aucun cadavre ni détritus, avec des amas de tissu et vêtement volé étalés sur de la paille et ressemblant de loin a un lit. Il s’est donc aménager une chambre, c’est étrange et impressionnant a la fois, je ne sais plus quoi penser de ce monstre.
Un guerrier demanda l’attention des leaders, il venait de découvrir une petite étendu d’eau a quelques pas dans la foret. Il semble avoir creusé un genre de petit bassin renforcé avec des morceaux de tôles usés, mais comment a-t-il pu ramener autant d’eau, la pluie ne serait suffire a remplir un tel bassin.
Un guerrier prit la parole: « Regardez, ca grouille de poissons, ils sont énormes ».
Impossible de voir autant de vie dans un bassin si petit, il s’est certainement constitué une sortes de garde manger.
Le chef de guilde, qui avait compris la situation demanda a un des ses pisteurs:
« Y a-t-il une rivière qui passe prés d’ici ?
- Hum, a deux ou trois kilomètres au nord il y a un petit cours d’eau qui rejoint la rivière après la sortie de la foret.
- Mes amis, en route. Mais avant de partir, détruisez ce campement, empoisonner l’eau du bassin et brulez tout les restes. »
Il chargea deux hommes de rassembler les reste de Lylla pour pouvoir l’enterrer dignement le lendemain au village. Cette tache répugnante était une réelle corvée, mais tous furent volontaire pour l’accomplir et le leader du en designer deux au hasard.
Nous reprîmes la route vers le cours d’eau alors que le soleil disparaissait derrières les arbres et que les ténèbres s’apprêtait a envahir la région..
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![[RP] Le renouveau 211657](/users/1313/80/25/23/smiles/211657.gif)
